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Le village
Le bourg de Betz fut bâti sur un site défensif naturel. Au Xème et XIème siècles, les seigneurs de Betz occupaient un château de bois, situé sur la motte castrale visible au chevet de l’église.
En 1961, l’aménagement d’un parking a entamé la motte et mis à jour l’emplacement du fossé de défense, des ponnes et le foyer culinaire.
Au XVème siècle, la famille de Betz fit construire le château actuel.
En 1987, une nécropole gallo-romaine fut mise à jour. Plusieurs pièces funéraires sont visibles au mini-musée de la mairie.
Le château et ses souterrains
Forteresse du XVème siècle, le château de Betz fut construit entre 1444 et 1476. Il comprend encore un important corps de logis flanqué de deux tours, l’une cylindrique, l’autre carrée ou subsistent les rainures de l’ancien pont-levis. Malgré la beauté et la majesté de ses vieilles pierres, la curiosité de cet édifice réside surtout dans ses souterrains. Il est impossible de les dater mais on peut affirmer qu’ils sont au moins du XIème siècle, sans doute antérieurs, peut-être même ont-ils été creusés à l’époque des invasions barbares (Vème siècle).
Ils sont constitués de deux réseaux distincts mais contemporains.
Château privé
Situé sous le château actuel il servait de refuge et de défense. Il est fort bien aménagé et comporte :
- De petites pièces que l’on pouvait fermer à l’aide de madriers logés dans des cavités de la paroi rocheuses,
- Une source,
- Un silo pour entreposer la nourriture,
- Des trous de communication permettant d’entendre ce qui se passait à l’extérieur, de surveiller les galeries et communiquer de l’une à l’autre,
- Des feuillures pour obturer les passages à l’aide de battants de bois.
Il était utilisé en cas d’attaque seulement. A une date indéterminée, il a été considérablement remanié mais on distingue encore nettement les traces de l’outil utilisé pour le creusement et celles du pic qui a élargi certains passages.
Long boyau où l’on accédait en traversant le fossé, c'est un souterrain de fuite et comporte de ce fait beaucoup moins d’aménagements.
Lui aussi a été très modifié et fut utilisé ultérieurement comme habitation troglodytique. On y trouve une curieuse salle à peu près carrée d’environ 5 mètres de haut et dont les parois sont creusées de 134 trous de boulin. Sans doute s’agit-il d’une magnanerie souterraine.
Dès la fin du XVème siècle, l’industrie de la soie faisait la célébrité de Tours. Mais on n’y travaillait que de la soie importée. Aussi de Louis XI à Louis XIV a-t-on planté de nombreux mûriers dans les vallées, sur le flanc des coteaux où pousse aujourd’hui la vigne et dans tout le sud de notre département (les vers à soie ne se nourrissent en effet que de la feuille de cet arbre) afin de traiter la soie produite sur place.
Cette hypothétique mais vraisemblable magnanerie est ceinturée par une galerie circulaire desservant l’habitation troglodytique. La chaleur humaine et animale pouvait ventiler et chauffer le local d’élevage grâce à des ouvertures en forme de meurtrières et munies d’un système de fermeture.
Les jeunes chenilles tout juste nées étaient logées dans les trous de boulin et se trouvaient alors à l’abri des courants d’air et des intempéries. Chaque jour elles y recevaient les feuilles de mûrier, hachées très finement au début de leur existence, puis entières. Leur croissance achevée elles montaient le long des parois et filaient leur cocon. C’est alors que l’on récoltait les cocons dont le fil servait à fabriquer les prestigieuses soieries tourangelles. Cette industrie a périclité puis s’est éteinte au cours du XIXème siècle. Il ne reste plus à Tours aujourd’hui qu’un petit atelier artisanal.
La Motte Castrale
Au confluent du Brignon et du Véreau, s'élève un éperon aux flancs très abrupts.
Pour nos ancêtres il suffisait de creuser un fossé du côté du plateau pour s’y sentir en sécurité. Ils l’ont très vite compris et ont depuis longtemps occupé ce site.
Vraisemblablement au Xème siècle ils ont creusé, au point culminant de cet éperon, un fossé circulaire. La terre amoncelée au centre a constitué une « motte » sur laquelle a été édifiée une tour de bois, carrée ou rectangulaire. Une palissade, un ou plusieurs fossés, des alignements de piquets aiguisés, de buissons d’épines… protégeaient cette tour de guet, demeure du seigneur local et de sa famille. De telles forteresses, ancêtres des châteaux-forts, étaient faciles à construire ; les matériaux (terre et bois) étaient disponibles partout.
Au pied de cette tour, dans la « basse-cour », on élevait l’église, les cuisines, les cabanes pour les soldats et les domestiques, les étables pour le bétail. Des paysans venaient aussi vivre autour de ces lieux sécurisants, entourés d’une palissade et souvent d’un fossé.
Les châteaux à motte présentaient un inconvénient majeur ; tout en bois on pouvait les incendier facilement. C’est pourquoi, dès la fin du XIème siècle, ils ont été peu à peu remplacés par des donjons en pierre. Pourquoi dans le cas précis de Betz la nouvelle construction n’a-t-elle pas été élevée au même endroit, sur la motte, mais à quelques mètres en aval près du Brignon ? Sans doute parce que le nouveau château a été bâti au-dessus d’un souterrain refuge déjà existant et extrêmement précieux, car il comporte une source qui ne tarit jamais.
Quoi qu’il en soit, l’emplacement primitif a été abandonné et la végétation a envahi la motte. La population a pourtant continué à construire ses habitations tout autour de ce tertre et aujourd’hui encore on peut dire que la motte détermine le bâti du village. Au cours des siècles on a oublié la motte castrale et le rôle éminent qu’elle a joué autrefois.
Un événement regrettable lui a redonné la vedette. En 1961, le Conseil municipal a décidé de faire construire un parking près de l’église, en creusant…dans la motte. Ces travaux ont mis à jour l’ancien fossé qui entourait la motte, des blocages de pierres qui devaient caler les poteaux de la palissade, plusieurs ponnes (des silos) qui servaient à protéger des rongeurs les réserves de nourriture, ainsi que l’emplacement d’anciens foyers. On a alors pris conscience de l’intérêt de cette motte dont la seule partie aujourd’hui intacte est visible au fond du jardin de la mairie. En plus de sa valeur historique elle donne un charme incontestable au village.
L'Eglise
Il suffit de jeter un coup d’œil sur le clocher et le chevet pour distinguer des parties très anciennes (XIème ?),
tandis qu’à l’intérieur le XIIème domine.
Au XVème siècle, Pierre de Betz fit construire la chapelle latérale dédiée à saint Jean-Baptiste. Cette chapelle, comme le prouve un acte du 19 juin 1495 était destinée à recevoir les dépouilles mortelles des seigneurs de Betz.
En 1884, quand on creusa le sol de l’église pour ouvrir la porte de la sacristie, on découvrit des tombes en pierre, une pierre sépulcrale portant en lettres gothiques la liste incomplète des seigneurs de Betz., une tête de femme, reste probable d’un mausolée et d’une épée dite « épée de Pierre de Betz » et qui a disparu en 1988.
La nef, de plan rectangulaire, voûtée en berceau, était construite en paille et en terre glaise sur lattis. Vétuste, elle a été remplacée vers 1856 par une voûte en plâtre sur le même lattis.
La restauration de 1887 a mis à jour les restes d’une voûte en bardeau remplacée par une voûte de pierre dont la pointe en ogive marque sans doute la transition des XIIème et XIIIème siècles.
Au début du XIXème siècle, la population s’étant accrue, l’église primitive et la chapelle ne suffisaient plus pour recevoir les fidèles. Il fût donc nécessaire de l’agrandir. On construisit alors une annexe légère de 10m de long sur 6,50m de large.
En 1887 cette construction fut remplacée par la nef actuelle.
Il fallut alors restaurer le clocher lézardé, refaire les chapiteaux détériorés, réparer la voûte à la jonction des parties ancienne et nouvelle, changer la chaire et les bancs vermoulus. De plus, la chapelle, devenue chapelle de la sainte Vierge, fut augmentée d’une abside. Le baptistère devint bénitier, tandis qu’un nouveau baptistère fut placé sous la tribune. La même année (1887) la sacristie fut agrandie et meublée. Enfin l’église fut dotée de 2 cloches. Le jour de leur arrivée le 5 août 1887 eut lieu une grande fête.
La plus ancienne qui sonne la note « sol » a été fondue au XVIIIème siècle dans les ateliers Guichard. Elle porte l’inscription « J’ai le nom CHRISTINE, bénite en 1786 - Parrain Haut et tout-puissant Seigneur Eusèbe Félix Chassepoux, chevalier marquis de Verneuil, Comte de Loches, Vicomte de Betz et Baron du Roulet, Seigneur de Ste Julitte St Flovier, Létang les Betz, Louvernière, La Celle, Champoidray, Noïse Dorne et autres lieux, Grand Echanson de France. Marraine, Haute et puissante dame Anne Michelle Isabelle de Verneuil, épouse de Haut et puissant Seigneur René , Louis, Charles de Menou, Marquis de Menou, Seigneur de Boussay, Meray, Laforge, Chambon, Chaumussay, St Quentin, Genillé et autres lieux, Mestre de camp de cavalerie. Jean-Baptiste Thiennette de Prassel, Prêtre résident à Betz – F. Paul Fonteneau Vicaire».
La plus petite sonne la note « la » a été fondue et installée par les ateliers Bollée d’Orléans. Sont inscrits : « J’ai nom JOSEPHINE. J’ai été bénite le 7 août 1887. Mon parrain a été Monsieur Cellerin, Capitaine en retraite, Chevalier de la Légion d’honneur et ma marraine Melle Joséphine Brault. Mes bienfaiteurs ont été mes parrain et marraine, la famille Brault-Cellerin et Melle Louise Thirault».
La plus grosse sonne la note « fa » qui pèse 630 kg a été fondue en même temps que la précédente, par le même maître fondeur. Ses inscriptions « J’ai nom CECILE. J’ai été bénite le 7 août 1887. – Léon XIII étant Pape – Monseigneur Meignan, Archevêque de Tours – Joseph Thibault, curé de Betz. Mon parrain a été Monsieur Taillandier, Chanoine honoraire et ma marraine Pulchérie, Cécile Verrier. Mes principaux bienfaiteurs sont mon parrain et ma marraine, Mme Vve Verrier, Melle E. Verrier, Mme Vve Marchau, famille Lecomte-Limouzin, Gervais, Doucet-Gervais, Melle Marie Gervais, Melle Prudence Assailly et sa famille, famille Maumain-Frappier Lucie».
ici vitrail représentant Saint Martin
Le vitrail représentant Saint Etienne est signé LOBIN. Julien-Léopold LOBIN est né à Loches le 8 février 1814. Il apprend la peinture à Paris puis en Italie où il étudie plus particulièrement la peinture religieuse. A 34 ans, il prend la direction de l’atelier familial, où l’on fabrique des vitraux. Son succès s’amplifie au fil des années pour atteindre 100 employés en 1874. C’est lui qui a signé les vitraux de la chapelle de la Vierge.
Tous les autres vitraux sont signés FOURNIER.
On trouve encore aujourd’hui des vitraux LOBIN dans 650 églises réparties dans 26 départements mais aussi en Angleterre, Espagne, Suisse et même au Brésil.
Ecu de Gilles de Betz avec une fasce noire en pointe. Il est utilisé par la municipalité depuis 1950 environ.
Les merlettes sont dépourvues de bec en signe de discrétion, et de pattes en signe de fidélité.
Site officiel de la Mairie de Betz-le-Château
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